Joyeuses Fêtes de fin d'année à tous
samedi 28 décembre 2013
mardi 17 décembre 2013
Sainté Lyon 2013 Compte rendu d'@rno
Le
07 Décembre 2013, Madame SaintéLyon me laisse parcourir ces courbes
sinueuses et bosselées,
mais elle reste sombre et glaciale telle une
nuit d’hiver claire et étoilée…
Cette
année, pour ses 60 ans de scène, Madame SaintéLyon pouvait se décrire
de la façon suivante : 75 km, 1800 m de D+, 2100 m de D-, un nouveau
tracé plus long et vraiment plus sympa, de la neige, beaucoup de neige,
de la glace, du froid, des températures bien glaciales, un temps et un
ciel bien dégagés, puis des étoiles, des constellations, du rêve…
Il
est 22h30, nous attendons avec impatience Manu et moi que l’heure
tourne, entassés comme du bétail dans le gymnase du Parc expo de
Saint-Etienne. Pendant ce temps, nous avons eu la chouette visite de
Loïc, nous avons croisé Arnaud C. et bien d’autres connaissances,
vraiment cool. Manu m’encourage à sortir 30’ avant le départ pour aller
se positionner dans le sas des 5-7h… mouais il a raison, à 20’ près, pas
sûr que nous aurions pu sortir du gymnase tout simplement… Bref, je le
suis, on se réchauffe en sautillant dans le couloir de départ, c’est
minuit, PAN : Toujours cette même ambiance au départ, des frontales de
partout, tout le monde qui hurle, une grosse montée d’adrénaline et de
joie m’envahissent, je suis comme un gosse a qui les parents auraient
autorisé une sortie exceptionnelle jusqu’à tard la nuit, avec une lampe
gadget du dernier PIF magasine vissée sur la tête… ça fait 3 mois que
j’en chie à m’entrainer dans les conditions SaintéLyon, et ça y est je
prends le départ…Enfin… Que du bonheur, mon sourire est figé en position
large, ça me file froid aux dents (la langue, elle, je vous rassure, elle ne gèle jamais, trop occupée à bavarder ).
Je
suis l’Manu sur 6 km puis le laisse filer, il s’était mis un objectif
de 8h, et moi 9h. Je suis content car je n’ai pas froid, la première
bosse arrive, très vite nous sommes sur un chemin et là nous prenons la
neige et la glace qui ne nous quitterons plus jusqu’à Sainte Catherine.
Superbes sensations en montées, le froid s’accentue avec l’altitude et
l’exposition au vent glacial. Mes mains prennent un peu l’onglet, mais
très rapidement c’est le kilomètre 30 qui arrive et nous sommes à Sainte
Cath’ ! De là, on bascule vers la douce descente jusqu’à Lyon, retour
aux températures proches de zéro, la neige et la glace laissent place à
la boue ! Depuis le départ, je suis surpris de voir le nombre de
participants que je double dans les descentes. Merci à mes montagnes
Grenobloises, mes entrainements de nuit dans les conditions identiques,
ce qui m’a permis d’appréhender au mieux les reliefs et autres terrains
accidentés. Aujourd’hui je peux le scander haut et fort : « j’ai le pied montagnard » J
Le
moral est bon, je pense aux poteaux qui m’ont énormément encouragés
jusqu’à la dernière petite sortie de décrassage du mercredi, je ne cesse
de m’évader en regardant le ciel immaculé d’étoiles, putain, c’est bon
d’être là… Enfin, petit bémol quand même, si tout était réuni pour la
grande soirée, je n’ai pas tout à fait pris mon pied avec tous ces
coureurs autour de moi, et vas-y que je te double n’importe comment sans
m’annoncer, en te poussant, tu ne vois plus rien avec ta frontale, la
chaine humaine défile, un mec derrière toi te fout ses pleins phares, et
t’y vois plus rien... Et pour couronner le tout, j’avais devant moi pas
plus de 1000 gars, et pourtant, le sol était déjà jonché de débris de
tubes de gel, de couvertures de survies déchirées, de paquets
d’emballage… hey, pour ceux à qui ces qlq lignes évoqueraient quelque
chose, si vous vous dites respectueux de la nature en triant vos ordures
ménagères, faites donc un bilan des merdes que vous jetez sur les
chemins au risque de vous salir les doigts parce « ça colle » un
gel liquide ! Quant à l’organisation, je ne peux vanter d’avantage les
mérites de votre course que je pratique depuis 2007 personnellement,
mais s’il vous plait, arrêtez d’élargir la liste des coureurs, ça
flingue une partie de l’ambiance… trop c’est trop…
La
ravitos et les indications du parcours top, les bénévoles ultra-sympa
avec leur pichet de thé chaud et leur sourire communicatif. Les
supporters, je vous tire ma révérence, parce que rester immobile dans le
froid toute une nuit, faut le faire. J’ai même vu des marmots grand
comme mes baskets m’encourager à 3h du mat’ !
Sur la 2ème
partie du parcours, j’ai encore des bonnes sensations, même dans les
petites bosses, les parties de plats, les faux plats montant qui sont
parfois longs, je gère ma course et je ne cesse de me répéter « ton but est de finir, ne va pas trop vite »…
Bref, à un peu moins de 30 km de l’arrivée, il me reste 3h pour boucler
le trail en 9h de course, alors j’arrête le jambonnage, et GO ! Du
coup, je prends un bon rythme de croisière, court et court encore, et là
ça devient long… Bien que la fin du parcours après la descente de
Sainte Foy soit raccourcie (et franchement ça passe super vite, merci
l’organisation), quand la fatigue est là, faut mettre le cerveau en
pause, et ne plus penser qu’à l’arrivée… Les yeux rivés sur le temps, 9h
est possible à tenir, alors j’accélère… Ca y est, je vois l’arrivée,
j’ai la pèche, ça déroule encore et encore, je fini en panache bordel,
c’est bon ça ! Ligne franchie, je me retourne pour regarder le chrono,
verdict : 8h58’27, YES ! J’ai la goutte qui pendouille à la paupière,
Manu me retrouve, on se félicite (Bin oui quoi, merde, on vient de finir un Ultra quand même). Manu finit en 8h21’46, contrat rempli pour lui aussi.
Voilà,
fin du récit, enfin presque, arrivé à la maison, après le bain chaud à
l’Arnica, j’ai fêté les 4 ans de ma gamine avec une réhydratation
post-course au champagne, et oui après qlq jours de durs sacrifices,
fallait bien du Champagne pour recharger le foie. Ma préparation était
vraiment bonne, pas une douleur, pas une courbature, pas un signe de
fatigue, pas une seule faiblesse mentale, tout ça grâce à ma petite
famille : je pense notamment à mes 2 gosses qui nous ont empêchés ma
femme et moi de dormir depuis le mois d’Octobre (!!), ce qui m’a parmi à
plusieurs reprises de me lever très tôt pour chausser les running et
m’entrainer by night ! Et bien sûr merci à ma femme pour avoir géré la
marmaille durant les longues sorties répétées tous les weekend, et cela
quel que soit l’endroit où nous étions…
Petite
note pour le No Lopette Team, c’était surement le dernière course du
Team sous ce nom, je suis fier de porter le Turquoise de cette
merveilleuse association ou sont réunis amitié, sport, plaisir, famille,
et enthousiasme. La suite reste à écrire, et j’ai bon espoir de compter
encore pendant quelques années sur la présence de poteaux vraiment
sympa.
Je fini 633ème
sur 5806 participants au départ, et 5089 arrivants. J’ai rempli mon
contrat et suis vraiment fier de mon humble réussite. 2013, année de
naissance du dernier de ma tribu, signait le retour aux courses longues,
c’est fait et mes objectifs sportifs sont atteints. 2014, on verra…
D’abord place aux Fêtes de Fin d’Année, alors « Joyeuses Fêtes à tous »,
et longue vie au No Lopette Team, au sport en général, et au
dépassement de soi (mais de façon TRES raisonnable, personne n’a rien à
prouver , croyez-moi J).
dimanche 8 décembre 2013
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