jeudi 24 septembre 2009

marathon chambery 2009 : compte rendu

Pas grand chose à se mettre sous la semelle ce week-end, on revient sur le parcours du marathon de dimanche, avec le compte rendu de l'aigle.



Rendez vous pour nos deux coureurs ce dimanche matin à chambéry.

Temps idéal pour une course à pied, pas de soleil mais pas froid. Les dossards ont été retiré la veille par le Padawan Chome, et le premier contact avec l’organisation laisse apparaître un certain « amateurisme », dont nous reparlerons.

Tous les coureurs se préparent au stade Charrière neuve, à proximité de la foire de Chambéry lieu de l’arrivée de ce 14ème marathon de savoie.

110 concurrents et une 10aine d’équipes, dont nos deux compères. A 8h30 petit échauffement, les 2 membres du team en profitent pour aller repérer l’emplacement du passage de relais.

Les équipes (ou relais) sont facilement repérables car leurs dossards n’ont pas la même couleur que ceux des vrais marathoniens

8h 50 Le départ approche…L’ambiance, assez sympathique,( peu de monde, pas de grosses pointures ) permet à notre Padawan de ne pas ressentir le stress. Un très bon point pour pouvoir un jour maîtriser la force.

9h00, le départ ! Et c’est parti pour 2 tours de stade, le peloton s’étire déjà, notre Chome se trouve au milieu, vu de l’extérieur il semble être parti très tranquille. Quelques minutes plus tard ils rejoignent les rues de Chambéry, pour la boucle de 17,5 km.

Reste à notre Jéjé une petite période de calme et d’attente. Il est prévu (suite à une estimation du team) que Chome boucle l’affaire en 1h20, largement de quoi boire un petit café.

Au bout de 50 mn, le Jéjé n’y tenant plus, rejoint la ligne de passage du relais… Le Chome avait l’air sûr de lui, s’il arrivait en 1 h 15, …. faudrait pas le rater

A 9h55 le Jé arrive au passage du relai. Il y retrouve les autres coureurs par équipe. Quelques coups d’œil pour voir que, même s’il n’y a pas grand monde, ils ne vont pas lâcher des places comme ça. Le stress monte d’un cran.

Les premiers marathoniens passent et les écarts sont déjà très sensibles. A 1h10 la première équipe arrive, un jeune qui abat les 17,5 km à une moyen de 15 km/h (environ, car il n’avait pas de Garmin) il laissera la place à son père, tous les deux sont bien affûtés, … peu ou pas d’espoir de les rattraper. La deuxième équipe ne tarde pas :1h12. Plus qu’une place sur le podium….. Mais si le Chome est en super forme, il ne devrait pas tarder et le Jé pourra fondre sur les deux premiers….. et ce serait la victoire….

Le stress monte encore d’un cran.

1h15, pas de Chome mais pas d’autre équipe non plus, le petit groupe attend plus ou moins sereinement.

Comme le Jé, certains espèrent voir arriver leurs coéquipiers d’une seconde à l’autre, il commence à y avoir du monde qui regarde au bout de cette piste cyclable.

1h18 et 30 s, une équipe, …. Mais ce n’est pas le Chome (reconnaissable de loin), c’est une fille qui prend le relais et même si elle est bien taillée elle reste à la portée du Jé, surtout que le Padawan ne devrait pas tarder…. Rien n’est perdu pour le podium.

1h20 les marathoniens passent mais toujours pas de padawan, tous les équipiers sont dans les starting block, l’ambiance est lourde, lequel va sortir du bois ?

1h21 toujours pas de nouvelle équipe, un vétéran bien taillé, piétine d’impatience, presque autant que Jéjé .

« Une équipe !» crie le responsable, 1h22….. teudjieu ! Toujours pas de Chome, mais par contre c’est au tour de notre vétéran de démarrer…. et en trombe, un sévère concurrent qui s’échappe.

Le niveau de stress maxi étant atteint, le Jé passe au niveau énervement, « put….n mais qu’est ce qui fout le Chome , …….. mais c’est pas possible… »

1h24 une autre équipe passe……… la cinquième.

1h25 « Deux équipes !! » crie le responsable ………. Il est làààà, en deuxième, mais avec une tête de plus, le Jé le reconnaît sans peine.

« Fait parler la poudre » furent les dernières paroles du Padawan avant de tituber dans l’herbe et d’y rester, hagard, pendant de longues minutes.

L’analyse de l’électronique embarquée de Chome, ainsi que son interrogatoire, plusieurs heures après, ont permis d’analyser sa course. Le départ, qui paraissait tranquille ne l’était pas du tout, au contraire il semble que Chome soit parti rapidement, mais notre Padawan ayant de bonnes sensations, il a continué sa course assez sereinement. L’allure a diminué un peu pour se stabiliser à 4mn30, 4mn40 du km et ça jusqu’au 12éme km. Une petite baisse de régime pendant deux kms, Puis au 15 ème km c’est l’effondrement, cuit, plus de jambes, sec comme une trique. Restera 2 long km, mais bien encouragé par les concurrents du marathon, et une volonté de fer, il parviendra à boucler les 17,7km en 1h25.

Le « Fais parler la poudre ! » raisonne aux oreilles du Jé quand il démarre, en septième position, 10 mètres derrière un autre coureur au dossard rouge, marque des deuxièmes relayeurs.

Libérant une « certaine tension » accumulée pendant cette longue attente, le Jé démarre sur les chapeaux de roues. Pas de round d’observation, seulement l’équipe en sixième position dans le viseur, là, quelques mètres devant.

Jé, souhaitant éliminer immédiatement ce concurrent, pousse la machine à vive allure. Dès les premiers mètres la cadence est de 4mn 06 du km. Mais l’affaire n’est pas si facile, le sixième ne se laisse pas faire. Jé arrive à le doubler mais il doit maintenir la cadence pour s’assurer un écart suffisant. La bête semble coriace, le concurrent colle la semelle du Jé. Au bout de 4 ou 5 km à cette cadence, Jé l’a enfin lâché.

4mn 06 reste scotché sur l’écran du Garmin, le Jé avait tablé sur 4mn15, mais le rythme est donné, on ralentira plus tard.

Les longues lignes droites de la piste cyclable offrent une bonne visibilité sur les concurrents du marathon, ceux-ci forcément moins frais et donc moins rapides (pour l’instant) sont rattrapés petit à petit.

Malheureusement les dossards n’étant pas visible de dos, Jé ne sait pas s’il double un marathonien ou une équipe, il est contraint de rester pied au plancher.

Au km 10 environ il rattrape et double la fille, plus facilement reconnaissable. Surtout de dos. Il passe cinquième.

Les km défilent, ravitaillements tous les 5 km, juste une petite tranche de pain d’épice, pour notre Jé.

Vers la moitié des 25 km, on arrive au Bourget du lac, vers le port, point du demi- tour. A ce moment là les concurrents se croisent, et…. on peut distinguer la couleur des dossards…..

C’est là que notre Jé, à qui il reste 2 places à rattraper s’il veut espérer amener sont équipe sur le podium, croise un concurrent d’une équipe…. Si le demi-tour se fait rapidement, il peut espérer le rejoindre. Mais celui-ci tarde à venir, les minutes passent.

A moins de 300 mètres du demi-tour il croise à nouveau un dossard rouge…..

Un rapide repère visuel, un repère temporel, un calcul mental plus tard…. Le concurrent juste devant lui (le vétéran bien taillé) à 2mn30 d’avance, reste 10 km, ça fait 15 secondes du km à reprendre….c’est jouable. On remet une pelleté de charbon. On a passé maintenant le bout du parcours et on repart vers la piste cyclable

Quelques secondes plus tard, et toujours dans cette zone de croisement, mais cette fois ci dans l’autre sens, notre Jé croise à nouveau un dossard rouge, un concurrent qu’il a donc doublé il y a déjà quelque temps, mais sans le savoir. Il n’est donc pas cinquième, mais quatrième. Plus qu’un et c’est le podium…….

On remet une pelletée de charbon.

Vu l’écart qu’il y a entre le « vétéran » et le Jé et en admettant qu’il arrive à le rattraper, la jonction ne se ferait que vers l’arrivée. Il s’agit donc ……..d’envoyer du gros et ce jusqu’à l’arrivée.

Ce fois ci le Jé a « visualisé » sa proie, l’équipement et l’allure du vétéran sont mémorisés, alors s’il l’a en point de mire ……

La course se poursuit donc, les écarts entre les marathoniens sont de plus en plus grands, et leurs allures de plus en plus sages. Pour Jé, ça tient toujours.

De retour sur la piste cyclable pour les 5 derniers km, de nouveau les grandes lignes droites et ….. toujours pas de vétéran en vue….

Mais juste avant un ravitaillement notre Jé double un ….dossard rouge…. courant à faible allure. D’où sort-il celui là ? Sa tête ne lui dit rien. Le doute. Jé aurait-il mal compté ? Pas le temps de lui demandé son chemin, seul le vétéran compte, …. gaz….

Mais à 2 km de la fin et à l’occasion d’une grande ligne droite, il semble bien que tout espoir de le rattraper soit vain.

En effet, malgré une cadence immuable du début à la fin de la course, le Jé ne reviendra pas sur ce concurrent.

Mais à l’arrivée, c’est bien la troisième place que feront nos deux membres du team, Le concurrent doublé au dernier ravitaillement était le deuxième parti à 1h12, doublé aussi par notre fameux vétéran , il semblait beaucoup moins rapide que son coéquipier .

La première équipe finira la distance du marathon en 2’51’03, l’équipe n°2 (notre vétéran) en 3’05’37 et l’équipe du No lopette en 3’07’21 , les autres 3’14’27, 3’18’10, 3’23’17 …...

Une course ne finit jamais sans le buffet, et là, on peut le dire c’est un sans faute de l’organisation, bière, fromage, jambon, fruit, bière, gâteau, bière ….. Nos deux membres du No lopette, sachant se tenir en société, y sont allé light …. sur la nourriture.

Reste que 3ème c’est un podium, et malgré le peu de concurrents, nos deux compères ne l’ont pas volé, sauf que ….. il n’y avait pas de podium pour eux. En effet après une attente interminable à la cérémonie de remise des prix, où les marathoniens les plus méritant sont venus chercher leur lot, l’organisateur oubli de récompenser les équipes….. Une heure d’attente pour rien, l’humiliation devant toute la petite famille qui s’était déplacée pour l’occasion…. Heureusement, et juste avant que la salle ne soit complètement vide, le speakeur se ravise, « ah, il nous reste à récompenser les équipes ….. » ouf ….. , mais il poursuit « nous ne récompenserons que les deux premières….. » …. C’est le sang froid légendaire de nos Chevalier et Aspirant Jedi, qui a évité un massacre à l’épée laser dans toute la foire de Chambéry……





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