mercredi 22 septembre 2010

Marathon de Chambéry : compte rendu de Jéjé

.
.
.



Après une météo incertaine toute la semaine, c’est une belle journée qui attendait notre Jéjé ce dimanche pour le 15ème (et dernier) marathon de Chambéry. Rendez-vous 8h au stade de Charrière neuve. Le dossard avait déjà été retiré la veille, histoire de limiter le stress, peine perdue, la nuit fut …. agitée.

C’est au milieu de l’été qu’a débuté la préparation physique spécifique au marathon. Préparation partiellement suivit à cause d’un petit souci technique lors d’un entraînement matinal de fractionné, repos, puis reprise plus ligth.

Et c’est par l’intérieur que Jéjé décide de finir sa préparation, l’achat du Pack Marathon Overstims bio est voté au budget. Par contre, il décide de faire l’impasse sur le bracelet power balance.

C’est donc les réserves de glycogène à leur maximum et l’estomac rempli de gatosport que Jéjé se présente au stade d’athlétisme de Chambéry ce matin là.

Même si Jéjé est le seul de l’équipe à se lancer sur ce marathon, l’ambiance team est assurée par la présence de Chome qui a prévu de venir en voisin pour soutenir notre coureur.

8h15, un premier petit échauffement, pour se détendre la tête car la pression est encore monté d’un cran. La semaine ne fut qu’incertitude sur le rythme à suivre, quel temps viser ? 3h10, 3h05, 3h00 ? Vu de l’extérieur, l’écart peu paraître infime, mais……

Et puis tout ça est balayé d’un revers de manche, le premier marathon il faut le finir, ce sera finalement le seul objectif.

Mais bon ….. il faut quand même fournir un objectif temps au garmin et notre athlète partira sur la base de 3h00, …...

Le garmin est donc réglé à 4mn15 au km.

8h45 Toujours pas de Chome. Notre jéjé se sent bien seul au milieu des 90 autres coureurs.

On apprendra plus tard que Chome du répondre à l’appel de la section BBC la veille au soir, et que le réveil fut difficile……

8h58, tout le monde est sur la ligne, l’ambiance est bonne, la pression est retombée, maintenant il faut y aller.

9h00 pile départ du dernier marathon de savoie.

Mélangé aux 15 équipes le rythme de départ semble rapide, mais de dos impossible de savoir si les concurrents devant partent pour les 42 km ou simplement les 17, c’est donc le Garmin qui mènera le bal.(comme d’habitude…). Une boucle vers la foire de Savoie, on repart vers le stade pour enfin se lancer dans les rues de Chambéry. « Trop Vite » affiche le Garmin, mais c’est difficile de se contrôler quant on se sent bien. Il faut ralentir quand même, de 4mn05, on passe à 4mn10, c’est mieux, jéjé laisse partir les concurrents trop rapides et se colle à deux autres. Les deux gaillards (du même club, maillots rouges) semblent sûrs d’eux, tranquilles et réguliers comme une montre suisse. C’est Eux que jéjé décidera de suivre, même si le rythme est un poil trop soutenu.

Les premiers kms défilent avec une étrange facilité, les rues de Chambéry sont traversées une fois dans un sens puis dans l’autre, déjà 10km de passé, puis 15km. On rejoint enfin la piste cyclable qui va « redescendre » jusqu’au Bourget du lac, le 17ème km approche, les concurrents en équipe vont passer le relais, déjà une heure et quart de passé sans s’en rendre compte. Les 20 approchent, puis les 21, le semi est passé à 10h28, …. Toujours trop rapide. Un 4ème coureur est venu rejoindre le trio, un peu plus âgé le style très particulier, amateur de trail il cherche l’herbe et traverse la piste cyclable une fois à gauche une fois à droite, puis revient se coller aux basques de nos trois lascars, il accélère, il ralenti…. Bref il commence passablement a énerver nos deux « pro » et quelques mots sont échangés…. L’ancien lâchera prise un peu plus tard. Le 25ème km passe et cette fois-ci jéjé commence a envisager de rendre la main , mais il s’accroche encore, surtout que le team de supporters a fait son apparition.

Jusqu'à maintenant les ravitaillement étaient pris « a la volé » mais la fatigue arrivant jéjé s’arrête plus longuement au ravito des 28, nos deux coureurs s’éloignent, c’est mieux comme ça, jéjé repartira à son allure. Le 30ème, ….. , là les douleurs arrivent. C’est plus la même, l’impression que « ça va être long » traverse l’esprit de notre marathonien en herbe. Les cuisses souffrent. C’est l’arrivée au Bourget du lac, le long des berges un vent de face souffle fort, c’est très dur de garder sa vitesse, le cardio monte dans le rouge, heureusement le demi tour est proche.

Ça devient encore plus dur, mais c’est le Garmin qui décide, même si l’allure est plus chaotique, on maintient le rythme aux alentours de 4mn20.

31, 32 km les yeux commencent à être sollicités, on recherche les bornes kilométriques le plus loin possible, c’est bon pour le moral. Le genou droit commence à bien grincer. Les douleurs aux cuisses montent crescendo. Il faut tenir dit le Garmin, « on ne monte pas au dessus de 4mn 30 au km ».

35, c’est long…. Les kms qui défilaient par paquets de 5 en début de course sont bien loin.

Les longues lignes droites de la piste cyclable semblent interminables, pourtant les deux coureurs que jéjé avait suivis au début sont en ligne de mire, loin, mais encore en vue, ça encourage. 36, les douleurs sont de plus en plus insupportables, ……. les cuisses vont lâcher….. mais quand ?

37 …. là de toute façon il faut faire quelque chose, …. une lueur dans l’esprit de notre jéjé,… le gel « coup de fouet » C’est pas sur la civière qu’il va te servir…, et hop, englouti la petite dose de produit magique, …. Mais, pas le temps d’en voir les effets, brusquement le genou droit lâche…. grosse douleur, ….. le gauche était déjà bien cuit. Voilà notre jéjé bien boiteux, le 38ème km est passé dans une gerbe d’étincelles. Encore 4 km. Il y a le feu à l’appareil, plus questions d’écouter le Garmin, il est mis en veille seul le kilométrage restera affiché ….

« Un peu d’eau ??? » le dernier ravitaillement sera sauté, pas sûr de pouvoir repartir si on s’arrête.

Le 39ème km, là bas, sous les arbres ! , ça aide de voir le panneau même s’il est loin. Soudain ….. un ange apparaît, ou plutôt un barbu sur un vélo, il se met à la hauteur de jéjé, l’encourage, le soutient, ils parlent un peu tout les deux, il le motive …. C’est quelques centaines de mètres qui sont passées à ses cotés, mais ça y est le panneau des 40 …. Le cycliste s’en va sur un dernier encouragement «c’est bon pour les 3 heures » . Ça tient toujours, les douleurs aux cuisses n’ont plus progressés, seul la douleur au genou droit progresse. Encore 2km. Le panneau des 41 n’est toujours pas là. C’est long…. mais que c’est long…. La piste cyclable passe sous la voix ferrée une toute petite descente puis une remontée …. Horrible.

41…..

Encore des encouragements de cyclistes..

Un coup d’œil au garmin 41,62 … encore 800 m … cette fois ci, c’est bon, ça tiendra….

Dernier virage, encore 500 m premier sourire du jéjé, le speaker, l’arche d’arrivée, le team, tout est là, il ne manque que 50 mètres, …………………c’est fait


Enregistrer un commentaire

laisser un commentaire.